– Retouche d’harmonie (G) : retouche, composée d’aplats ou de zones pointillistes ou hachurées, tout à fait discernables de près mais se fondant plus ou moins dans le tout à partir d’une certaine distance. On fait habituellement appel à cette technique pour des raisons déontologiques (désir de distinguer clairement la retouche de l’authentique, non-interventionnisme en cas de lacunes importantes, etc.).
– Réversibilité (G) : notion capitale en restauration d’œuvres d’art consistant à ce que chaque ajout (doublage, collage, refixage, masticage, retouche, vernis…) puisse être éliminé totalement et sans préjudice pour l’œuvre. D’emblée, cela implique que les matériaux ajoutés soient parfaitement stables dans le temps ; par ailleurs, cela détermine que l’on ne peut pas superposer ou mettre en contact des matériaux de même solubilité (par exemple gomme arabique sur dextrine), et donc on ne peut pas employer le même matériau pour faire une retouche, par exemple, que celui d’origine. Si l’on arrive à respecter parfaitement ces règles dans certains cas (retouches des peintures à l’huile par exemple), il en va tout autrement dans d’autres domaines (en l’occurrence, une retouche sur un pastel sera généralement irréversible).
– Semences (T) : pointes en métal, de section carrée, à tête plate large servant à fixer la toile au châssis. Les pointes en acier ont tendance à rouiller. F. PEREGO n’emploie que des pointes de cuivre.
– Support (G) : surface matérielle, rigide ou souple, soutenant l’œuvre graphique ou picturale. La toile tendue sur châssis ou marouflée, les panneaux de bois, de cuivre ou d’ivoire, le papier, le carton, sont des supports. Un support peut être sujet aux déchirures (toile, papier…), aux fentes (bois), aux disjonctions (bois), aux cassures (bois, verre, pierre…), à la vermoulure (bois, papier) et aux déformations.
– Surpeint (T) : retouche débordant, parfois très largement la lacune, et donc masquant pour autant la peinture d’origine. Dans la mesure du possible, les surpeints sont éliminés.